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Argument

L’addiction se rencontre aujourd’hui dans toutes les institutions, sociales, médicales ou médico-sociales. Des addictions nouvelles sans substance – jeux vidéo, réseaux sociaux, travail, sexe, achats compulsifs, etc. – se rangent aujourd’hui au côté des addictions avec substance.

L’addiction se présente comme le branchement irrépressible voire impérieux d’un sujet sur son objet de jouissance : un adolescent refuse de se séparer de son téléphone sur lequel il est rivé au risque d’« éclater », un ancien militaire attend patiemment 18h pour démarrer une longue nuit dans l’alcool jusqu’à « tomber », une jeune femme consomme du cannabis, le « dernier joint » n’est jamais que le premier d’une série infinie qui « fixe son corps ».

La répétition mortifère dans laquelle le sujet est pris peut le conduire à l’enfermement, au retrait social ou pire, à sa disparition réelle. Paradoxalement, chacun de ces sujets témoigne d’une fonction particulière de l’addiction : fonction de sédation, de contenance, d’apaisement, etc., qui semble parfois apporter une stabilisation au corps qui sinon « fout le camp à tout instant ».

Ces sujets rencontrent une souffrance qui les déborde, que le recours à l’objet tempère tant bien que mal. La demande faite aux institutions est celle de guérir le sujet de son addiction. Mais qu’en est-il de la demande des sujets qui y sont accueillis ? Car lorsque le sujet se branche sur son objet-partenaire, il se détourne des autres : nul besoin de rien ni de personne quand un objet vient à la place du manque.

Comment, au cas par cas, le travail en institution peut-il soutenir un branchement subjectif à sa parole, une inscription dans le social, une rencontre avec un désir singulier ? Quels effets sur l’addiction ?

Infos pratiques

Date

29 Sep 2023
Expiré!

Heure

14h00 - 17h30