« Des désirs, nous en exprimons à foison, pour un oui, pour un non… ou nous nous lamentons d’être en panne, sans élan et sans goût lorsque la saturation de l’offre -marchande à l’occasion – éteint tout désir en tant que ce n’est pas ça ; autant de variations ratant l’objet insaisissable, évanouissant, de ce désir en tant que celui-ci est inconscient. C’est qu’il n’y a pas d’objet dont le désir se satisfasse. « Le désir n’est pas coordonné à un objet naturel ou social. Son objet ne se trouve pas dans la réalité́ commune, mais dans le fantasme individuel.» Il y a bien sûr des désirs pluralisés qui nous animent désignant communément tentations, envies, convoitises et intentions, vers des objets et des sujets de satisfaction pour un temps. Ils soulignent leur inadéquation à toute demande, qui ne trouve pas point d’arrêt. »
Michèle Elbaz, extrait de l’éditorial.