MENU

Organisateur

Étude de la psychanalyse à Mont de Marsan

Argument

Troubles de la respiration, accès de tremblements, palpitations, accès de sudation, vertiges, réveils nocturnes dans l’effroi… Ces formes d’accès d’angoisse évoquées par Freud en 1895[1] n’ont pas disparu du malaise dans notre civilisation. L’ambiance de notre époque, sa Stimmung, en est imprégnée – partons du principe que ce n’est pas sans cause.

Si les rapports d’experts fleurissent à ce propos, si les médias garnissent leur une avec des termes tels que – stress, écoanxiété, phobie scolaire, stress post-traumatique, anxiété des soignants, anxiété des patients, anxiété au travail, etc. – les réponses proposées et les promesses de lendemains qui chantent ratent souvent l’essentiel ; l’angoisse est là.

Comment aborder cette affaire ?

A partir des apports de la psychanalyse freudienne et lacanienne, nous explorerons comment le concept d’angoisse peut s’avérer être un instrument précieux pour nous orienter à travers les questions brûlantes du quotidien : ce qui cloche et qui touche au plus intime de chacun.e, la vie amoureuse, la pratique des métiers fondés sur la rencontre et l’accompagnement – en institution, en équipe, ou en cabinet – le virage que traverse notre civilisation, etc.

D’une part, il ne s’agit pas de laisser l’angoisse et ses phénomènes envahir tout l’espace subjectif, sinon c’est la panique et ça peut dérailler. Une part de la question se situe donc du côté d’une atténuation parfois nécessaire de la composante d’angoisse. Il y a pour ceci à en saisir les ressorts.

En effet avec Freud et Lacan, l’angoisse, c’est ce qui ne trompe pas. Elle s’avère être un signal, signal du réel – mais pas n’importe lequel – celui dont « le sujet est étreint, concerné, intéressé, au plus intime de lui-même.[2] » C’est pourquoi il ne s’agit pas de vouloir la guérir – car ce serait une ruineuse illusion – mais plutôt de la franchir[3].

Voilà l’autre part, essentielle, de la question. Celle par laquelle nous considérerons une éthique de l’angoisse telle que l’expérience d’une psychanalyse la transmet. L’angoisse comme une voie d’accès[4], vers la cause du désir – soit le noyau de ce qui vivifie, celui à partir duquel acte et engagement pourront s’inscrire.

Bruno Alivon

 

[1] S. Freud, « Qu’il est justifié de séparer de la neurasthénie un certain complexe symptomatique sous le nom de

“névrose d’angoisse” », Névrose, psychose et perversion, PUF, 1973, p. 19.

[2] J. Lacan, Le Séminaire, livre X, L’angoisse (1962-1963), Paris, Seuil, 2004, p. 202.

[3] J.-A. Miller, « Introduction à la lecture du séminaire L’angoisse de Jacques Lacan », La Cause freudienne, n° 59,

  1. 62.

[4] Ibid, p. 65.

Infos pratiques

Date

12 Déc 2023
Expiré!

Heure

20h30 - 22h30