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Organisateur

ateliers théorico-cliniques de Bayonne

« Si vous le permettez, je vais faire brièvement l´historique de la situation, 

quelle qu´elle soit! »

Raymond Devos, Parlons de la situation 

 

« Il n’est jamais là où il doit être ! » ; « il se met toujours dans des situations impossibles ! » ; « ça tourne en rond ! », « ça revient ! », « il est insaisissable ! », « il met tout en échec ! ». Ces phrases, si fréquemment entendues en institution, suggèrent qu’une dimension spatiale est à l’œuvre dans les difficultés présentées par les sujets qui y sont accueillis. Ce ratage logique, qui ne va pas sans quelques accents comiques, insiste d’autant plus qu’il est méconnu.

La topologie, science mathématique des lieux, est emmenée par Lacan pour éclairer cette dimension spatiale de l’inconscient. Sa topologie va remplacer le point de vue topique chez Freud, en y apportant un changement fondamental : non seulement l’inconscient se situe dans un espace où se déploient ses conflits ; mais en plus, la visée de la cure est de modifier, par l’interprétation, cet espace psychique lui-même !

La topologie est ainsi un formidable outil pour explorer et se repérer, en les logifiant, dans les paradoxes du sujet dans son rapport à l’objet qui le tourmente. Elle éclaire les enjeux de la structure, et permet, dans une visée pragmatique, de mieux s’orienter dans le traitement, la logique des phénomènes cliniques, mais aussi de mieux centrer l’interprétation, en touchant au réel qui a structure topologique. « Ce qui, à la fin des fins, est réel pour Lacan, c’est la topologie » [1] dira J.-A. Miller.

Cette série de soirées, proposée par un cartel « topologie et clinique », a pour enjeu de faire toucher du doigt, avec rigueur et dans une ambiance de « récréation mathématique », l’apport fondamental de la topologie comme boussole dans la pratique quotidienne, et l’intérêt que chacun, intervenant en institution ou en consultation, peut y trouver.

Nous explorerons, au gré de nos avancées et en fonction des échanges avec le public, de multiples points fondamentaux dans cette pratique quotidienne : les paradoxes du sujet divisé, la pratique en institution, les différents objet pulsionnels, l’interprétation, la topologie de la névrose et de la psychose, etc. Mais aussi la fugue, le passage à l’acte, les paradoxes de la demande dans son rapport au désir, ou des questions qui touchent à la politique en institution – voire à la politique tout court –comme le retournement du bien dans le pire. A travers ces figures topologiques de prime abord un peu étranges – mais au fond plutôt amusantes, pas si compliqués et ô combien pratiques s’y l’on s’y penche un peu ! – que sont les graphes, la fameuse bande de Moebius, le tore et les autres surfaces, puis les nœuds, nous tenterons de rendre maniable pour tout un chacun ces outils, boussoles fondamentales pour s’orienter dans la clinique et toucher à son réel.

  1. J.-A. Miller, Progrès en psychanalyse assez lents, La Cause freudienne2011/2 (N° 78), pages 151 à 206.

 

Soirées organisées par un cartel composé de Bruno Alivon, Simon Etchamendy, Camille Gérard, Camille Heckly et Gilles Mouillac (plus-un).

Infos pratiques

Date

24 Mai 2024
Expiré!

Heure

19h30 - 21h30

Tarif

8.00 €