Conférence à Mont de Marsan le vendredi 3 mars 2023 à 20 h 30

Patrick MONRIBOT,

Psychanalyste, membre de l’École de la Cause Freudienne et de l’AMP

« Du bon usage de l’inconscient »

Oui, comme l’a proclamé le docteur Lacan, le nom donné à l’inconscient est un « drôle de mot » ! Mais ce à quoi il renvoie est beaucoup moins drôle pour tout un chacun. Jacques-Alain Miller n’a pas hésité à le qualifier de « maladie mentale », tant il complique la vie des êtres parlants.

Sans doute l’inconscient gangrène-t-il la sphère psychique depuis toujours, mais sa découverte et sa lisibilité ne commencent qu’avec Freud. En élargissant sa formalisation, Lacan l’a rendu plus opératoire en thérapeutique, y compris pour des traitements de courte durée. En fait, son enseignement a permis à la psychanalyse de relever le défi posé par la clinique contemporaine qui n’est plus celle d’antan.

L’inconscient tend à être évacué par la grande porte des politiques sanitaires actuelles, mais ce déni ne l’empêche pas de revenir par la fenêtre planter son écharde dans notre chair. Il y a quelque chose d’inéliminable et d’incurable dans l’inconscient. Aucun protocole ne pourra rien contre ses effets délétères.

A nous, psychanalystes, de savoir s’en servir pour apaiser les souffrances, de rendre compte publiquement de notre efficacité, et de pérenniser l’impact sans égal de la découverte freudienne.

Deux questions seront à l’étude : quelles sont les conditions de la possibilité de l’inconscient aujourd’hui ? Et comment en faire bon usage ?

Nous y répondrons avec un cas précis.

Patrick Monribot