MENU

Organisateur

CPCT

Atelier – Partage d’expériences organisé par le CLAP L’enfant qui vient

 

Les embrouilles dans la famille autour du non sont foisonnantes. L’entrée en scène du non dans la relation entre l’enfant et celui qui prend soin de lui met souvent en émoi la famille, et parfois devient symptomatique. Ainsi, un père, reçu au CLAP, explique à propos de son jeune enfant : « il faut que je crie pour qu’il entende le non ». A l’opposé, un père ému nous confie sa difficulté à dire « non » à son petit garçon. Cela lui semble relever d’une certaine violence, presque d’une maltraitance. Une mère, elle, explique ne pas pouvoir dire non par crainte que son enfant se mette à pleurer. La question se pose alors de repérer ce à quoi le parent a-t-il autant de difficultés à dire non.

Parfois, entendre son enfant dire « non » est véritablement insupportable pour le parent, avec pour corollaire cette question angoissante : Que veut-il cet enfant qui dit « non » ? L’enfant lui-même, reprenant à sa charge les propos des parents, arrive parfois en CLAP en disant « je viens parce que j’écoute pas papa et maman ».

 

Les embrouilles autour du oui sont également nombreuses. A quoi les parents veulent-ils que leur enfant dise oui ? Au-delà d’une demande faite à l’enfant, le oui attendu semble souvent être vécu par le parent comme un signe de reconnaissance : Oui tu me reconnais en tant que ton père, ta mère. Mais pour le jeune enfant qui dit « oui », se joue sans doute une autre affaire. Le oui, en apparence si simple, relève du mystère. Sait-on d’ailleurs lorsque l’enfant ou le parent dit « oui » à quoi chacun consent ?

Comme nous le verrons, dire oui à son enfant, c’est parfois accepter de se décaler, ouvrir un champ plus large de significations pour son enfant et lui permettre d’y circuler.

Du côté de l’enfant, dire oui est à chercher sans doute du côté de l’étymologie du mot « obéir », soit de prêter l’oreille. Dire oui, c’est alors prêter l’oreille à la musique des mots de l’Autre et consentir à jouer sa propre partition. A l’opposé, un « oui » de soumission que l’on peut rencontrer tant chez l’enfant que chez un parent ne revêt-il pas un caractère inquiétant ?

 

Dire oui, dire non, est-ce le même enjeu selon que l’on est père ou mère ?

Et pour les professionnels, qu’en est-il de leurs propres embarras dans les oui et non adressés à l’enfant ou les oui et non de l’enfant qu’il s’agit d’accueillir ?

 

A la manière de Tromboline et Foulbazar, les poussins de Claude Ponti, nous nous intéresserons à ces drôles de bestiole que sont le non et le oui[1]. Le non en tant qu’il porte à conséquence, qu’il indique une limite de la part de l’enfant ou du parent. Et le oui en tant qu’il autorise.

Plongeant dans les embrouilles du oui et du non, nous tenterons de repérer en quoi oui et non n’ont bien souvent pas la même signification pour l’enfant et pour son parent, voire pour le professionnel qui s’en occupe.

 

L’atelier-partage d’expériences du CLAP propose aux professionnels qui le souhaitent de réfléchir ensemble à ces questions, à partir du recueil que chacun(e) peut faire dans sa pratique clinique auprès de jeunes enfants.

 

[1] Claude Ponti, Le Non, L’école des loisirs, 2001.

 

 

Lundi 13 octobre 2025 – De 9h30 à 12h30

Entrée libre sur inscription à cpctbordeaux.clap@gmail.com

 

 

 

Infos pratiques

Date

13 Oct 2025

Heure

9h30 - 12h30