Cette année la série des soirées proposées par l’ACF en Aquitaine aura pour titre : «  Institution, symptôme et angoisse » . 

Nous avons choisi d’ouvrir ce thème autour d’une préoccupation concernant une vieille institution qui est l’école. 

Il fut un temps où l’école était le lieu de l’intégration, lieu de séparation d’avec la langue maternelle pour entrer dans la langue commune, lieu d’où surgissait l’Autre de la demande autour duquel le sujet s’ajustait, lieu de la rencontre aussi des petits autres et du savoir.  L’intégration nécessitait de se repérer sur l’autre et d’entrer dans le semblant. 

C’était le temps et le lieu de la perte de la toute-puissance, de la négociation avec soi-même et avec les autres, bref, une scène d’où le sujet pouvait se structurer et émerger avec sa singularité et son style. 

Aujourd’hui, l’école est devenue le lieu de l’inclusion.

La logique de l’inclusion est une logique close où l’élément est absorbé tel quel dans un ensemble, l’ensemble s’accommodant de la venue de l’élément hétérogène. 

A priori l’inclusion exclut… l’intégration. 

Si l’on suit cette logique, les enfants porteurs de handicap peuvent tous bénéficier de la dite inclusion en milieu ordinaire puisqu’il s’agit que l’école s’ajuste à chacun. 

Pour cela il suffit de réduire l’enfant à son handicap et d’imaginer une compensation technique ou même humaine à ce défaut. Ainsi appareillé il peut bénéficier d’une socialisation et d’une instruction au même titre que chacun. 

Nous tenterons d’interpréter la  conception de ce choix politique et les effets de ce virage inclusif  à travers des témoignages de chercheur en science de l’éducation et d’enseignants.

Marie Tabarin